Le LeO H257B (pour Bis) était un hydravion à flotteurs, biplan, bimoteur, multiplace de bombardement-torpillage. Sa cellule était identique à celle du type 258 qui le précéda dans les unités de l'Aéronautique navale. La seule différence résidait dans le montage de moteurs en étoile Gnome-Rhône à la place des Hispano-Suiza en ligne. Les soixante exemplaires commandés furent répartis entre l'Armée de l'Air, qui reçut les vingt et un premiers, et la Marine qui prit en compte les trente-neuf suivants, de même que le prototype qui fut mis en service à la CEPA.

A la déclaration de guerre le LeO H257Bis constituait l'équipement standard des escadrilles côtières de bombardement (Bl, B2 et B3). Basées à Lanvéoc-Poulmic, Berre et Port-Lyautey, ces formations menèrent de nombreuses missions anti-sous-marines et de protection de convois. En mai 1940, des appareils de la B2 effectueront même, au départ du Poulmic et de Saint-Vaast-la-Hougue, quelques missions de bombardement de nuit sur des rassemblements de blindés allemands,

En juin 1940, dix-huit exemplaires de LeO H257Bis, précédemment utilisés par la 25e escadre de l'Armée de l'Air à Karouba, seront versés à la Marine qui les affectera à diverses formations, notamment à l'escadrille E7 qui a perdu la quasi-totalité de ses Loire 70 lors de l'attaque italienne du 12 juin.

L'escadrille 4S1 reçoit 3 de ces appareils en juillet 1940,
mais elle n'aura guère l'occasion de les faire voler, puisqu'elle est dissoute un mois plus tard.

Après l'armistice, les LeO H257Bis seront retirés du service à l'exception de quelques exemplaires qui serviront à l'escadrille 1E de Karouba jusqu'en 1942. Trois autres appareils seront affectés au cours d'entraînement au pilotage de Fréjus-Saint-Raphaël, également jusqu'en 1942.

Quelques ultimes survivants seront utilisés après 1942. Fin 1942, le numéro 56 sera affecté à la 4S pendant quelques semaines. Au cours du premier trimestre 1943, tous les LeO H257b rejoindront l'école du personnel volant recréée au Maroc.