Le CAMS 37 A, première variante d’une grande famille de 360 appareils construits, la plus longue série des CAMS.

En mai 1924, […] l'ingénieur Hurel prend en mains le bureau d’études de la CAMS. Toutefois, pendant deux ans encore, Hurel sera le pilote d’essais de la firme. […] Le nouveau bureau d’études et l’usine de Sartrouville sont ouverts en mai 1924. C’est là que Hurel achève la réalisation d’un nouvel hydravion militaire, le type 37.

Destiné à recevoir un neuf cylindres en étoile Gnôme & Rhône Jupiter, le moteur du CAMS 37 est monté en propulsif. En 1924, la Marine commande deux prototypes d’un hydravion de bord triplace à ailes repliables, destiné à l’observation, au réglage de tir, le premier à moteur Lorraine V12 de 400 ch, l’autre, amphibie, à moteur Lorraine W12 de 450 ch. Ils effectuent leur premier vol à Sartrouville début 1926, aux mains de Hurel. Ces premières versions sont triplaces, un bec débordant à l’avant recevant un observateur mitrailleur.


Nota : Ces chiffres sont les données "constructeur". Ils peuvent donc différer de ceux annoncés par la Marine, qui tiennent compte des conditions d'utilisation opérationnelle.
D'autre part, un appareil construit en aussi grand nombre pendant 11 ans a évidemment subi de nombreuses améliorations et modifications
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Sur le CAMS 37 002 amphibie (roues relevables), le lieutenant de vaisseau Louis Demougeot, un spécialiste dans la Marine des hydravions de bord et des catapultages, en mission de repérage des possibles bases d’aviation civile, effectue le premier tour de France en hydravion.

Vendus moteur compris 400.000 francs, les types 37 A (amphibie) et 37-2 (non amphibie) sont construits à 260 exemplaires entre 1928 et 1937. Sept sont exportés au Portugal en 1929, propulsés par un V12 Hispano de 450 ch, et une douzaine sont vendus à la Pologne, en 1931.


destinée au transport des " huiles "

Triplaces, les versions A-2 et A-3 possèdent une coque allongée.

Quadriplaces, les versions A6 et A-9 LIA non armées se caractérisent par un cockpit fermé. Ces appareils servent au transport des personnalités de la Marine nationale de 1928 à 1940 ; le A-9 se distingue du A-6 par une coque métallique en duralumin.

Baptisée 37 C (commercial), la première version civile apparaît à l’été 1926. Modifiée pour les grands raids, le premier exemplaire de série est utilisé par le lieutenant de vaisseau René-Cyprien Guilbaud, chef de mission, accompagné du premier maître Georges Bougault, tandis que le lieutenant de vaisseau Marc Bernard pilote le Lioré et Olivier H-194 lors du raid à travers l’Afrique. Débutant le 12 octobre 1926, ce raid s’achève un mois plus tard pour le CAMS, sur panne de moteur. Après réparation, le CAMS 37 C regagne la France, parcourant 22.600 km en 38 étapes et 240 heures de vol.

Destinés au transport postal, deux CAMS 37/10 sont construits en 1927. Vendus à la Compagnie Générale Transatlantique, ces deux hydravions sont catapultés depuis le paquebot Ile-de-France à 750 km des côtes, ce qui fait gagner un jour au courrier. Les deux machines servent en 1929 et 1930 à des vols d’essais, tous réussis. Chargés de 850 litres d’essence, leur autonomie dépasse 1.000 kilomètres.

Répondant à un programme d’hydravions écoles triplaces de transformation des pilotes à l’aviation maritime, le CAMS type 37-11 (ou 37 E) est développé en 1931 au sein de la S.G.A. (qui a absorbé CAMS) et livré à 28 exemplaires aux écoles de la Marine nationale de Hourtin et Saint-Raphaël en 1937. Trois exemplaires sont utilisés par l’école Gnôme & Rhône de Saint-Chamas à Berre de 1938 à 1940.