Répondant au programme des hydravions de bombardement et de reconnaissance côtière émis en 1927, le CAMS type 55 est étudié et construit en moins d'un an. Basé sur le type 51, sa coque à deux redans, construite entièrement en bois, est amortie. Elle comprend des cadres en frêne portant des bordés de teck et de contreplaqué de bouleau. Le premier redan est doublé d'une plaque galvanisée.

Le prototype CAMS type 55 effectue son premier vol à Sartrouville aux mains de l'ingénieur Hurel durant l'été 1928. La marine en commande quatre exemplaires propulsés par des Jupiter de 480 ch pour essais en opérations à Berre. Les essais s'avérant excellents, la marine commande 112 unités, livrées de 1929 à 1935 sous six variantes différentes (selon les moteurs).

L'hydravion comporte cinq postes : mitrailleur bombardier observateur à l'avant, suivi du poste pilote, du navigateur, du photographe et le poste du mitrailleur à l'arrière. Recouvertes de toile émaillée, ses ailes sont repliables.

Vendu 670.000 francs sans moteurs, le CAMS 55 fait la fortune de son constructeur. Dans la Marine nationale, avec dix heures d'autonomie et une vitesse de 190 km/h, les CAMS 55 font le bonheur des escadrilles d'exploration en mer.

Les hélices du CAMS 55, mal placées, ont tué plusieurs hommes.
Nota : La légende de ce cliché est manifestement une erreur : l'original fait partie du dossier "Historique de la 9F" et montre qu'il s'agit en réalité de la fête de Pâques 1939 à Karouba.

Le 1° Septembre 1939, quarante CAMS 55 sont encore en service.