Prise de commandement

 

En 1964, les Alizés connaissent quelques moments difficiles avec l'attaque insidieuse de la corrosion. Le problème est peu à peu cerné et les mesures de prévention permettent de pallier ce problème.

La 9F reste affectée sur le Clémenceau jusqu'au 1er février 1965.

Elle retrouve ensuite ses quartiers à la BPAN Hyères. Ses appareils embarquent régulièrement sur l'un ou l'autre des porte-avions pour participer aux manœuvres au large de la Provence et de la Corse.

La préhistoire de la VHF

Plusieurs équipages reçoivent une formation au tir et au guidage de missiles air-sol AS12.
A la suite des nombreuses indisponibilités des Etendards, ALPA a envisagé d'utiliser l'Alizé en avion d'appui aérien. Le bombardement en semi-piqué s'est révélé trop dangereux et pour ce genre de mission plusieurs équipages ont été formés au tir et guidage d'AS 12. (CV Pichaut)

13 juillet 1965 : Accident à HYERES : 3 tués (SM BOUDIER pilote, SM SCHELLENBERGER navigateur, Matelot COUSSEAU passager).

(probablement dû à un blocage de gouverne par une tresse de métallisation).

En octobre 1965, deux Alizés se rendent à IN-ECKER, au Sahara. Ils profitent des deux tirs atomiques souterrains pour étudier la mise en œuvre de bouées destinées à mesurer la radioactivité. (Bien entendu, les bouées sont déposées par hélicoptére et il n'y a pas encore de nuage radioactif à surveiller, puisque les explosions sont souterraines).

En novembre 1965, le Général inspecteur de la chasse de l'Armée de l'Air était venu en visite officielle à bord du CLEMENCEAU. Avant le grand dîner prévu de la soirée, il lui a été proposé de faire un court vol de nuit sur Alizé. Pendant le vol il a été montré au général une démonstration de recherche ASM : éclairage au radar, mouillage de phoscars simulant un dispositif de bouées acoustiques, passage à très basse altitude pour montrer comment se larguaient des grenades ou des torpilles ASM. Au moment du retour, le temps s'est gâté avec plafond bas et crachin. Ce fut une excellente occasion de faire profiter le général d'un appontage de nuit aux instruments.
Au retour en salle d'alerte, il fut demandé au général si ce vol lui avait plu. Le vaillant pilote de chasse, héros de la guerre 39-45, a répliqué "vous êtes chiés". (CV Pichaut)